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Cette série d'œuvres puise sa force dans une technique singulière que l’artiste a nommée « souffle fossile » : une texture faite de sillons irréguliers, de crêtes mouvantes, inspirée des marques laissées par le vent sur les dunes, des empreintes à marée basse ou des effets de l’érosion.
Ces reliefs, à la fois fragiles et persistants, deviennent les symboles d’une mémoire que le temps façonne sans jamais effacer.

À travers Miroirs d’un silence, Taylor rend hommage à ces instants suspendus où le monde entier semble se figer. Des instants qui planent encore comme une épée de Damoclès et qui laissent derrière eux bien plus qu’un vide : un silence dense, habité, une temporalité altérée, des souvenirs profondément inscrits dans nos corps et nos esprits.
Chaque œuvre devient un reflet sensible de cette pause universelle : une matière vivante où résonnent l’isolement, la perte, mais aussi la force intérieure, les liens invisibles et la douceur retrouvée de l’essentiel.

Comme les traces que la nature conserve malgré le passage des saisons, ces textures sont des marqueurs du vécu : des empreintes émotionnelles, des souffles fossilisés, qui nous rappellent ce que nous avons traversé, traversons — et ce que nous avons appris à protéger.

Lire le silence dans la matière et sentir battre la mémoire dans les creux du visible.